DÉBUTS AU CINÉMA
Jean-Marie Poiré devient assistant de Claude Autant-Lara sur Le Nouveau Journal d’une Femme en Blanc, qu’il coproduit avec Gaumont. Réalisateur classique et légendaire, Autant-Lara va apprendre beaucoup au jeune Poiré. Un lien de confiance s’établit entre eux qui permettra plus tard à Poiré d’écrire deux scripts pour lui, avec Jean Aurenche, un des plus grands auteurs et dialoguistes de son temps, avec lequel Poiré deviendra ami.
Assistant de Claude Autant-Lara qu’on reconnait à sa casquette, à gauche
Assistant (Autant-Lara est à l’avant de la barque) Claude Titre, acteur, est à droite et juste derrière Jean-Marie, on voit Robert Fraisse ((fameux chef-opérateur nominé aux Oscar en 1993, mais ici encore assistant)
Des liens de complicité naissent avec l’assistant de Claude Autant-Lara, Jacques Barratier. Celui-ci le fait engager pour l’aider sur des films de télévision produits par Roger Leenhardt. Il se retrouve régisseur le matin, assistant l’après-midi et le soir. Souvent, pendant le tournage, il devient aussi preneur de son.
Jean-Marie Poiré à 20 ans
Sur le tournage d’Autant-Lara. À droite, Jacques Barratier, futur producteur, et par ailleurs le père du réalisateur Christophe Barratier. Au centre, le formidable accessoiriste Michel Suné
Jean-Marie Poiré est engagé comme assistant sur Le Grand Restaurant de Jacques Besnard. Ce film lui permettra de rencontrer Louis de Funès qui constate aussitôt que Jean-Marie est fan de lui, ce qui crée entre eux d’excellents rapports. Des années plus tard, Jean-Marie proposera à de Funès le rôle de Papy dans Papy fait de la Résistance, et Louis de Funès acceptera sans même lire une ligne du scénario… Sa confiance en l’humour de Poiré est totale.
Louis de Funès dans Le Grand Restaurant en 1966
Pierre Cosson, l’assistant de Jacques Besnard fait engager Jean-Marie Poiré comme deuxième assistant sur Le Fou du Labo 4.
Jean-Marie Poiré travaille pour Édouard Molinaro sur Peau d’Espion et s’entend très bien avec son premier assistant, Philippe Monnier, qui le fait engager comme régisseur adjoint et second assistant sur le film Oscar, où Jean-Marie retrouve Louis de Funès. C’est un tournage orageux où la complicité entre Louis et Poiré se renforce, car Jean-Marie se range complètement de son côté alors que le reste de l’équipe se regroupe autour de Molinaro, souvent en butte aux piques désagréables de Louis de Funès.
Poiré fait la circulation sur Peau d’Espion d’Edouard Molinaro, pour permettre au camion du matériel électrique (au fond) de manœuvrer.
Cette deuxième moitié des années soixante voit se dessiner un grand bouleversement culturel (le “flower power” à San Francisco, la pop, mai 68). Jean-Marie Poiré est loin d’être insensible à cette évolution. Il la comprend, voire la précède.
Jean-Marie Poiré assiste à plusieurs séances de travail de Gérard Oury au moment de l’écriture du film Le Cerveau.
Alain Poiré et Gérard Oury à l’époque du cerveau. Une amitié sans faille.
Alain Poiré et Gérard Oury avec leur copain, le journaliste Pierre Billard.
En décembre 67, lors d’un cocktail pour la sortie du film Les Risques du Métier d’André Cayatte, Jean-Marie Poiré fait la connaissance de Michel Audiard. Ils parlent essentiellement de littérature, ce qui ravit ce grand dialoguiste, scénariste et bientôt réalisateur. Un rapport de sympathie s’installe. Cette rencontre de hasard sera l’une des plus essentielles de la vie de Jean-Marie Poiré. Michel Audiard va devenir son vrai père de cinéma.
Michel Audiard